Le sujet est d’apparition récente : il aura fallu attendre le dernier rapport du GIEC (2022) pour que la question des risques professionnels, tant physiologiques que psycho-sociaux, liés au changement climatique soit abordée.

Les stratégies d’adaptation sont traditionnellement les parents pauvres de la lutte contre le changement climatique. Elles ne peuvent malheureusement plus être ignorées, car les prévisions du GIEC, quel que soit le scénario retenu, s’éloignent de plus en plus d’une température qui pourrait être contenue à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, d’ici à la fin du siècle (accord de Paris, 2015).

Or, les phénomènes physiques induits par le changement climatique, notamment la hausse de la température, vont entraîner d’importantes conséquences pour le travail sur deux plans : la santé et la sécurité au travail (SST) avec l’émergence ou le renforcement des risques professionnels ; les conditions de réalisation de l’activité professionnelle et leurs impacts en matière de productivité.

Pour anticiper sur ces effets et agir dès aujourd’hui, il existe de nombreuses pistes ouvertes aux organisations : adaptation des bâtiments, nouveaux équipements de protection individuelle, adaptation des horaires et des rythmes de travail. Une conjonction de mesures techniques et organisationnelles permettant d’assurer la santé au travail et de préserver la productivité, en veillant à éviter la maladaptation.